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3 août 2025

Qu'est-ce qu'un Security Operations Center (SOC) ?

Ironhack

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Ransomwares, fuites de données, attaques ciblées… Le nombre de cyberattaques ne cesse d’augmenter, et les entreprises, quelles que soient leur taille ou leur activité, sont en première ligne. Face à ces menaces, une réponse s’impose : le SOC, ou Security Operations Center.

Le SOC, c’est le centre névralgique de la cybersécurité. Il surveille, détecte, analyse et réagit en continu aux incidents de sécurité. Invisible mais essentiel, il protège les systèmes d’information 24h/24, 7j/7.

Mais concrètement, qu’est-ce qu’un SOC ? Comment fonctionne-t-il ? Quels sont les outils utilisés par ses équipes ? Et surtout, quels métiers s’y développent, à l’heure où les talents en cybersécurité sont plus recherchés que jamais ?

Dans cet article, on t’explique tout — de façon claire et structurée.

Que tu sois curieux·se, en reconversion, ou déjà dans la Tech, tu découvriras pourquoi le SOC est au cœur de toutes les stratégies cyber modernes, et comment tu peux t’y former.

Qu’est-ce qu’un SOC ?

Le SOC, pour Security Operations Center, est une cellule spécialisée en cybersécurité chargée de protéger les systèmes d'information d’une organisation. Son rôle ? Détecter les menaces, analyser les incidents, réagir rapidement et prévenir les attaques, en temps réel.

Imagine une tour de contrôle numérique, active 24h/24, 7j/7 : c’est exactement ce qu’est un SOC. Son objectif est simple mais vital : surveiller l’environnement informatique d’une entreprise pour éviter toute intrusion, fuite de données ou attaque malveillante.

À quoi sert concrètement un SOC ?

Un SOC centralise toutes les données de sécurité générées par les systèmes internes (serveurs, réseaux, applications, postes utilisateurs…). Il corrèle les événements suspects, les analyse, et déclenche une réponse lorsqu’un risque est détecté. Cela permet de :

  • Réduire le temps de détection d’un incident

  • Réagir plus vite face aux attaques (phishing, ransomwares, DDoS…)

  • Protéger les données sensibles et la réputation de l’entreprise

SOC interne ou SOC externalisé : quelle différence ?

  • Un SOC interne est entièrement géré par l’entreprise. Elle recrute ses analystes, configure ses outils, et définit sa stratégie cyber.

  • Un SOC externalisé est confié à un prestataire spécialisé (MSSP). C’est souvent le choix des PME, qui n’ont pas les moyens de monter une cellule interne.

Certains grands groupes optent aussi pour des modèles hybrides, avec des fonctions critiques internalisées et un support en 24/7 externalisé.

Pourquoi le SOC devient incontournable ?

Selon l’ANSSI, le nombre d’attaques par ransomware a bondi de 95 % entre 2022 et 2023 en France. Face à cette intensification, de plus en plus d’entreprises structurent une vraie réponse organisationnelle.

Résultat : le SOC devient un pilier stratégique, au même titre que les services IT ou la DSI.

Et comme toute structure, il repose sur des outils et des personnes. C’est ce qu’on va explorer dans la suite.

Comment fonctionne un SOC ?

Un Security Operations Center repose sur un équilibre entre humains, processus et technologies. Sa mission ? Assurer une veille de sécurité constante, détecter les incidents en temps réel, et coordonner une réponse rapide et efficace.

Mais concrètement, comment tout cela s’organise ?

Une surveillance en continu

Un SOC fonctionne 24h/24, 7j/7. C’est l’un de ses grands principes : ne jamais laisser un système sans surveillance.

Pour cela, il collecte en temps réel des données issues de multiples sources :

  • Journaux d’événements système (logs)

  • Activité réseau

  • Comportement des utilisateurs

  • Alertes issues d’outils de sécurité (SIEM, EDR, NDR, etc.)

Ces données sont analysées, corrélées, filtrées, souvent automatiquement, puis traitées manuellement par des analystes si un incident potentiel est détecté.

Les grandes étapes du cycle SOC

On peut résumer le fonctionnement d’un SOC en 4 étapes clés :

  1. Collecte de données
    via les différents outils de sécurité et d’observation.

  2. Détection & analyse
    grâce à des règles de détection, de l’analyse comportementale, ou de l’IA.

  3. Réponse à l’incident
    avec mise en quarantaine, blocage d’adresse IP, fermeture d’accès, etc.

  4. Retour d’expérience & amélioration
    Chaque incident est documenté pour améliorer les futures détections.

SOC, CSIRT, CERT : quelle différence ?

Ces acronymes sont souvent confondus, mais ils désignent des structures bien différentes :

  • Le SOC surveille, détecte, réagit et documente.

  • Le CSIRT (Computer Security Incident Response Team) prend la main sur les incidents majeurs et coordonne les réponses stratégiques.

  • Le CERT (Computer Emergency Response Team) est souvent national ou sectoriel. Il agit à une échelle plus large, avec un rôle de veille, d’alerte et de diffusion d’expertise.

SOC & DevOps : des synergies de plus en plus fortes

Avec la généralisation du cloud, des microservices et de l’Infrastructure-as-Code, les SOC doivent aussi s’adapter aux pratiques DevOps. On parle alors parfois de SecDevOps ou DevSecOps, où la sécurité est intégrée dès les phases de développement.

C’est aujourd’hui un axe de montée en compétences crucial pour les analystes SOC, qui doivent comprendre l’environnement technique dans lequel ils évoluent.

Les outils incontournables du SOC

Impossible d’imaginer un SOC (Security Operations Center) efficace sans une stack technologique robuste. Les analystes ne peuvent pas tout surveiller manuellement : ce sont les outils qui leur permettent de détecter, prioriser, comprendre et traiter les incidents rapidement.

Voici les principaux outils qu’on retrouve dans la majorité des SOC modernes.

1. SIEM (Security Information and Event Management)

Le SIEM est le cœur du SOC. Il centralise, normalise et analyse des milliers d’événements de sécurité en temps réel. Son rôle ?

  • Agréger les logs venant de différentes sources (serveurs, firewalls, endpoints…)

  • Identifier les anomalies

  • Générer des alertes en cas de comportement suspect

Parmi les outils SIEM les plus connus : Splunk, IBM QRadar, Azure Sentinel.

2. EDR / NDR / XDR : la surveillance étendue

  • EDR (Endpoint Detection & Response) protège les postes de travail. Il enregistre ce qui se passe sur chaque machine (exécutions, connexions réseau…) et détecte les comportements anormaux. Exemples : CrowdStrike, SentinelOne, Microsoft Defender for Endpoint.

  • NDR (Network Detection & Response) surveille le trafic réseau et détecte les mouvements suspects.

  • XDR (Extended Detection & Response) regroupe SIEM + EDR + NDR pour une vision unifiée et centralisée.

Ces outils permettent aux analystes d’avoir une vue complète du système d’information, du poste utilisateur jusqu’au trafic réseau.

3. SOAR (Security Orchestration, Automation & Response)

Le SOAR est l’outil qui automatise une partie du travail du SOC. Il exécute des tâches répétitives, orchestre des scénarios de réponse automatisés et fait gagner un temps précieux aux analystes.

Par exemple, si un utilisateur clique sur un lien malveillant, le SOAR peut automatiquement :

  • Isoler la machine

  • Révoquer la session

  • Lancer une investigation complémentaire

4. Outils complémentaires

  • Threat Intelligence Platforms (ex : MISP, Recorded Future) : pour enrichir les alertes avec des données sur les menaces connues.

  • Systèmes de ticketing (JIRA, ServiceNow…) : pour tracer les incidents et les réponses.

  • Sandboxing : pour analyser les fichiers suspects dans un environnement isolé.

Les métiers du SOC & parcours pros

Le SOC, ce n’est pas qu’une affaire de logiciels et de données. Derrière chaque alerte, chaque décision, chaque incident traité, il y a des professionnels de la cybersécurité. Et dans un secteur où les cyberattaques explosent, la demande de talents qualifiés dépasse largement l’offre.

En France, on estime que plus de 15 000 postes en cybersécurité ne trouvent pas preneur chaque année

Travailler dans un SOC, c’est être en première ligne de la cybersécurité opérationnelle. Voici les rôles clés que l’on retrouve au sein de ces équipes.

Analyste SOC (niveau 1 à 3)

L’analyste SOC, aussi appelé analyste cybersécurité, est souvent le premier maillon de la chaîne.

  • Niveau 1 (L1) : il surveille les alertes, trie les faux positifs, suit des procédures simples.

  • Niveau 2 (L2) : il mène des investigations plus poussées, corrèle des événements, rédige des rapports.

  • Niveau 3 (L3) : il prend en charge les cas complexes, supervise les juniors, participe à la stratégie.

C’est souvent le point d’entrée pour une carrière en cybersécurité.

Ingénieur SOC

Il configure et améliore les outils utilisés (SIEM, EDR, SOAR), met en place des règles de détection, automatise des scénarios.
Il a un rôle plus technique et stratégique, et intervient souvent en lien avec les équipes IT ou DevSecOps.

Responsable SOC / Manager cybersécurité

Il pilote l’ensemble des opérations : gestion des équipes, indicateurs, budget, stratégie de réponse, lien avec la direction, etc.

Son rôle est de transformer les données du SOC en décisions de sécurité pour l’entreprise.

Autres profils rattachés au SOC

  • Threat hunter : spécialiste de la détection proactive, il traque les menaces qui échappent aux outils.

  • Forensic analyst : il analyse les traces numériques après un incident pour comprendre ce qui s’est passé.

  • Pentester / Red team : il teste les défenses du SOC avec des attaques simulées.

  • Spécialiste GRC (Gouvernance, Risques, Conformité) : il veille à l’alignement avec les normes et obligations réglementaires.

Quel parcours pour travailler dans un SOC ?

Pas besoin d’un bac+5 pour débuter. Aujourd’hui, des formations intensives comme le Bootcamp Cybersécurité Ironhack permettent d’acquérir les compétences fondamentales pour intégrer une équipe SOC en quelques mois seulement.

Tu apprends à :

  • Maîtriser les outils du SOC (SIEM, EDR…)

  • Analyser des incidents

  • Comprendre le fonctionnement des réseaux

  • Mettre en œuvre des stratégies de réponse

Et surtout, tu travailles sur des cas concrets, avec des professionnels du secteur.

SOC interne ou externalisé : que choisir ?

Toutes les entreprises n’ont pas les mêmes besoins… ni les mêmes ressources. Alors que les grands groupes investissent souvent dans un SOC interne, les PME ou ETI s’orientent vers des solutions externalisées, appelées MSSP (Managed Security Services Provider).

Mais que vaut vraiment chaque option ? Voici un comparatif honnête.

Le SOC interne : sur-mesure, mais exigeant

C’est le choix des grandes structures.
Avec un SOC interne, l’entreprise maîtrise l’ensemble de sa chaîne de sécurité :

  • Choix des outils et des technologies

  • Recrutement et montée en compétences des équipes

  • Adaptation complète aux besoins métiers

  • Données sensibles conservées en interne

🧠 C’est la solution la plus réactive et personnalisée, mais elle a un coût :
il faut recruter des profils rares, assurer une veille technologique permanente, et garantir une surveillance continue — y compris la nuit, les week-ends et jours fériés.

Le SOC externalisé : flexible et économique

L’externalisation consiste à confier la gestion de sa sécurité à un prestataire spécialisé (MSSP). C’est une solution :

  • Plus accessible financièrement

  • Rapide à déployer

  • Qui fonctionne en 24/7 sans contraintes RH

Mais elle implique aussi :

  • Une perte de maîtrise (les données transitent chez un tiers)

  • Des délais potentiels de traitement

  • Une dépendance vis-à-vis du prestataire choisi

🔍 Selon une étude IDC, 47 % des entreprises européennes externalisent déjà partiellement ou totalement leur SOC, en particulier dans les secteurs à forte contrainte réglementaire (finance, santé).

Quelle est la meilleure option ?

Il n’y a pas de réponse unique.

  • Tu es une startup ou une PME ? L’externalisation est souvent la meilleure solution pour bénéficier d’une sécurité efficace sans exploser les coûts.

  • Tu es une grande entreprise avec des enjeux critiques ? Un SOC interne ou hybride offre plus de contrôle.

Et dans tous les cas, comprendre comment fonctionne un SOC — même externalisé — est essentiel pour dialoguer efficacement avec les équipes cyber.

Pour conclure

Face à la montée des menaces cyber, le SOC est devenu un pilier central de la sécurité informatique.
C’est là que tout se joue : détection, réaction, protection continue.

Qu’il soit interne ou externalisé, un Security Operations Center repose toujours sur trois piliers :

  • des outils puissants comme les SIEM, EDR ou SOAR,

  • des processus bien rodés, basés sur l’analyse et l’amélioration continue,

  • et surtout, des professionnels compétents, capables de comprendre, décider et agir vite.

Tu envisages une carrière dans la cybersécurité ?
Le SOC est souvent la porte d’entrée idéale pour se former au cœur des enjeux, acquérir une vraie culture de la sécurité opérationnelle, et progresser vers des rôles plus stratégiques.

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